Samedi 4 septembre 2021, 20h30

 Sensibilité à la française

Ensemble des Equilibres

 

Dimanche 5 septembre 2021, 17h00

 Aux origines du concerto

Ensemble reNaissance

 

Samedi 4 septembre 20h30

Louis Vierne, Quintette pour cordes et piano, op. 42 (1918)

Florentine Mulsant, Quatuor n°3, op. 47 (2013)

Florentine Mulsant, Duo pour violoncelle et alto, op. 91 (2019)

Agnès Pyka, 1er violon

Jacques Gandard, 2e violon

Cécile Grassi, alto

Guillaume Martigné, violoncelle

Jean-Baptiste Fonlupt, piano

 

 

Dimanche 5 septembre 2021, 17h00

 Aux origines du concerto

Arcangelo Corelli, Concerto n°1 en ré majeur, op. 6 (1714)

Antonio Vivaldi, le printemps extrait des 4 saisons
Alessandro Scarlatti, concerto grosso n°2 à 7 parties en do mineur (1740)
Pietro Locatelli, Concerto n°6 en mi bémol majeur « Il pianto d’Arianna »,op. 7 (1741)
Antonio Vivaldi, l’Hiver extrait des 4 saisons
Alessandro Scarlatti, Concerto grosso n°4 en ré majeur (1740)

Gilone Gaubert, violon solo

 Ensemble ReNaissance

Olivier Briand, Patrick Oliva, Sandrine Dupé, violons

Géraldine Roux, alto

Pauline Lacambra, violoncelle

Elisabeth Joyé, clavecin

a propos du programme de samedi 4 septembre

Quand il compose en 1918 son quintette avec piano op. 42, qui deviendra l’un des chefs-d’œuvre de la musique de chambre du XXe siècle, Louis Vierne vient de perdre son fils, mort au champ de bataille. Anachronique pour une époque qui veut oublier la guerre en se plongeant dans la frénésie des années folles, cette œuvre poignante choisit le chemin de l’intériorité et de la profondeur. Elle témoigne d’une écriture musicale typiquement française, où la densité presque symphonique sert avec puissance l’expressivité.

Le Quatuor à cordes op. 45 a été composé à l’automne 2013 et comporte quatre mouvements. Il est dédié au Quatuor Manfred. Le premier mouvement est composé d’un thème expressif, joué par le violoncelle, suivi de sept variations. Le second mouvement est fondé sur un ostinato donné par le second violon, l’alto et le violoncelle. Le premier violon énonce lors de son entrée les deux thèmes repris tout le long du mouvement. Dans le 3e mouvement, c’est l’alto qui donne le thème, suivi à son tour de sept variations. Le final propose tout d’abord deux thèmes énoncés l’un après l’autre par le premier violon. Le premier thème est joué forte et le second piano, suivi d’un troisième thème de caractère gai. Un retour au premier thème du premier mouvement sera donné par le violoncelle juste avant la conclusion.

Les Duos pour violoncelle et alto, écrits durant l’automne 2019, sont une commande de l’altiste Françoise Gnéri et lui sont dédiés. Le premier duo se compose d’un thème mélodique et expressif. Il est présenté sous forme d’entrées, chaque entrée correspondant aux cordes à vide de l’alto. Le second duo adopte la forme rondo. Il est composé d’un refrain dynamique et mordant, suivi par deux couplets joués dans un tempo plus lent et caractérisés par une écriture plus mélodique. La coda conclut le mouvement dans une grande énergie.
Agnès Pyka, violon

 

Après des études en France et à l’étranger auprès des plus grands maîtres (Franco Gulli, Mariana Sirbu, Giuliano Carminoglia, Ferenc Rados, Lorand Fenyves), Agnès Pyka créé en 2006 Des Équilibres, un ensemble à géométrie variable et laboratoire de création. Elle rencontre dès lors les plus grands noms de la musique : ouverture de Marseille 2013 en compagnie de Fazil Say autour de la musique savante turque, enregistrement des duos de Bartok avec Jan Talich, ou encore création de Still point avec Ray Lema en quintette avec piano.

Toujours curieuse des répertoires d’aujourd’hui, elle collabore avec de nombreux compositeurs contemporains comme lors de la création Mukae avec François Rossé et le danseur de tradition No Shiro Daimon, ou bien la création du projet pédagogique Jeux de cordes autour de la musique de Graciane Finzi. Elle a récemment commandé aux trois compositeurs Nicolas Bacri, Philippe Hersant et Graciane Finzi trois œuvres en écho aux sonates de Brahms, créées en résidence à la Scène Nationale – La Ferme du Buisson de Marne la Vallée en janvier 2019 et sera à l’origine d’un projet pluridisciplinaire de création Une Nuit Transfigurée autour des peintures de l’artiste David Thelim prévu en 2020.

Des Équilibres l’emmène également au seuil d’autres univers : collaboration avec Thierry De Mey et sa soeur Michèle Anne De Mey dans un spectacle chorégraphié, collaboration avec

Nour Eddine Saoudi, oudiste algérien et ses musiciens, réalisation au sein du Temple d’Angkor Vat avec le Ballet national du Cambodge… Elle étend le champ des possibles de la musique classique au gré de ses rencontres et de ses nombreuses tournées à l’étranger (Pologne, Suisse, Canada, Russie, Turquie, Malte, Birmanie, Cambodge, Israël, Albanie, Italie, Espagne…).

Sa discographie est largement saluée par la critique nationale et internationale : Les quatuors et trios de Sándor Veress (4**** Classica), 44 duos de Bartok chez Indesens Records, Des cordes marines, trios à cordes de Cras, Roussel et Bonnal et la première partie des Sonates de Weinberg chez Arion (3*** Classica et 3 diapasons). Elle enregistre en mai et juin 2019, après une résidence à l’Ensemble Intercontemporain à la Villette, la deuxième partie des Sonates de Weinberg avec le soliste Dimitri Vassilakis sortie en novembre 2019. Dernièrement, elle enregistre avec le pianiste Laurent Wagschal les trois nouvelles créations de Philippe Hersant, Nicolas Bacri et Graciane Finzi du projet Brahms aujourd’hui. L’album sortira début 2021.

Agnès Pyka joue un violon Stefano Scarampella de 1900.

 

 

 

Florentine Mulsant 

 

Née en 1962, Florentine Mulsant a accompli ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (harmonie, contrepoint, fugue, analyse et orchestration) et à la Schola Cantorum, où elle obtient en 1987 un Premier Prix de composition dans la classe d’Allain Gaussin).

Elle a suivi l’enseignement de Franco Donatoni à l’Academia Chigiana à Sienne (Italie) et s’est perfectionnée auprès d’Alain Bancquart, et a enseigné l’écriture musicale à l’Université de Paris IV – Sorbonne (1991-1998).

Elle a reçu en 2011 le Prix Nadia et Lili Boulanger de l’Académie des Beaux-Arts

Primées de nombreux concours internationaux de composition, ses œuvres sont commandées et jouées par des solistes et orchestres de renom (Lise de la Salle, le Quatuor Debussy, le Quatuor Manfred, le Quatuor Terpsycordes, le Quatuor Gaia ainsi que le Quatuor Akilone, Vahan Mardirossian, Laure Favre Kahn, Lyonel Schmit, Hélène Schmitt, Henri Demarquette, Raphael Pidoux, Boris Andrianov, Florent et Frédéric Audibert, Xavier Gagnepain, Marc Coppey, Laurent Korcia, Anne Queffélec, Romain Leleu, Lise Berthaud, Adam Laloum, Yan Levionnois, Eric Crambes, Natanael Gouin, Alexandre Chabod, Thierry Barbe, Marie Catherine Girod, Jean Baptiste Fonlupt, Lydia Jardon, Françoise Gnéri, Jean- Louis Beaumadier, l’Ensemble Vocal Sequenza 9.3, Orchestre Philharmonique de Radio-France, Orchestre Colonne, Orchestre National d’Île-de-France, Orchestre de Chambre de Genève, Orchestre National de Chambre d’Arménie, Orchestre des Pays de Savoie, Orchestre National de Caen, Orchestre Philharmonique de Trêves, Orchestre Symphonique de la Radio de Prague, et lors de grands festivals internationaux en France (Festival d’Auvers-sur-Oise, Festival d’Ambronay, Festival de la Roque d’Anthéron, Festival Cello Fan, Festival Musiciennes à Ouessant, Festival Présences, Festival Fractales, Festival des Arcs, Festival Radio-France Montpellier), en Allemagne (Festival Beethoven à Bonn), en Suisse ou encore aux États-Unis, à Taiwan et au Chili.

Sa discographie comprend, outre un CD de musique de chambre (Ar Ré-Sé, 2007), une participation au CD Musique Française au Féminin (Ensemble Latitudes, Triton, 2012), la Première Symphonie pour cordes op. 32 et les 24 Préludes pour piano (Maestria, 2013). En 2016 est paru l’enregistrement de ses trois Fantaisies op 48 pour violon et harpe (Animato), ainsi que celui de la Sonate pour contrebasse et piano op 52 (Triton). En 2017, est paru un CD de musique de chambre (Ar Ré-Sé, 2017), enregistré lors du Festival d’Ouessant ainsi que la Suite pour orchestre à cordes op 42 enregistrée en Arménie. Ce disque a été sélectionné pour le XXe Grand Prix Lycéen des Compositeurs. En 2018, est paru un CD (Maguelone 358408) de musique pour violon seul enregistré par Hélène Schmitt donnant un lien avec le compositeur Johann Georg Pisendel (1687-1755). En 2019, est paru un disque chez Skarbo avec l’enregistrement de son Concerto pour Piccolo et orchestre.

En 2015 elle a été nommée Compositeur en Résidence au Conservatoire de Marseille.

De 2013 à 2016 elle a été Vice-Présidente de la Commission de la Musique Symphonique à la SACEM.

En 2018, elle est nommée compositeur en résidence au Festival des Arcs.

En 2019, elle a été distinguée de l’Ordre de Chevalier des Arts et Lettres par le Ministre de la Culture.

2019 : Grand Prix SACEM Compositeur de l’année, Musique Classique Contemporaine.

En 2020, est paru un double Cd chez AR RE SE, consacré à ses œuvres pour piano.

Si elle revendique les influences esthétiques de l’École Française du XXe siècle, notamment Claude Debussy, Maurice Ravel, Olivier Messiaen et Henri Dutilleux, Florentine Mulsant professe un attachement à l’expressivité, à la liberté de langage et à la fermeté du dessin formel.

 

Dimanche 5 septembre 2021, 17h00

 

Aux origines du concerto

Arcangelo Corelli, Concerto n°1 en ré majeur, op. 6 (1714)

Antonio Vivaldi, le printemps extrait des 4 saisons
Alessandro Scarlatti, concerto grosso n°2 à 7 parties en domineur (1740)
Pietro Locatelli, Concerto n°6 en mi bémol majeur « Il pianto d’Arianna »,
op. 7 (1741)

Antonio Vivaldi, l’Hiver extrait des 4 saisons
Alessandro Scarlatti, Concerto grosso n°4 en ré majeur (1740)

 

Gilone Gaubert, violon solo

 

Ensemble ReNaissance

Olivier Briand, Patrick Oliva, Sandrine Dupé, violons

Géraldine Roux, alto

Pauline Lacambra, violoncelle

Elisabeth Joyé, clavecin

 

 

Le concerto grosso apparaît vers 1680, sous l’impulsion d’Arcangelo Corelli qui en fixe la forme. Dans le concerto grosso, un petit ensemble de solistes, le concertino, est opposé aux musiciens de l’orchestre qui, pour cette raison, prend le nom de concerto grosso (terme qui a fini par désigner l’œuvre tout entière). Le compositeur fait alterner les soli et les tutti comme les questions et les réponses d’un discours musical entre le concertino et le concerto grosso. Cette opposition est encore soulignée par le fait que l’écriture des parties de solistes du concertino est plus brillante et plus ornée que celle de l’orchestre.

Le concerto grosso connaît une vogue considérable en Italie, avec des maîtres comme Alessandro Scarlatti, Pietro Locatelli ou et Antonio Vivaldi. À l’imitation des Italiens, il se répand dans toute l’Europe musicale, une forme reprise et magnifiée par Jean-Sébastien Bach et Georg Friedrich Haendel.

 

 

Gilone Gaubert, violoniste

Diplômée du Conservatoire Régional de Bordeaux en piano (1er prix), Gilone Gaubert étudie parallèlement le violon, notamment avec Robert Papavrami, puis Maryvonne Le Dizès au Conservatoire Régional de Boulogne-Billancourt où elle obtient un 1er prix à l’unanimité. Afin de compléter son cursus musical, elle intègre aussi la classe d’accompagnement piano de Solange Chiapparin au Conservatoire de Fontenay-sous-Bois.

Admise dans la classe de violon de Devy Erlih au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSM), elle en sort en 1995 récompensée par le diplôme de Formation Supérieure.

Passionnée par l’interprétation du répertoire de musique ancienne sur instruments d’époque, elle approfondit cette spécialisation auprès de Patrick Bismuth et Christophe Rousset au CNSM de Paris et y obtient en 1998 le diplôme de Formation Supérieure.

Depuis 2005 elle est violon solo de l’ensemble Les Talens Lyriques dirigé par Christophe Rousset avec lequel une solide collaboration s’est créée. Elle a notamment interprété des concertos de Bach et tout récemment, en juillet 2020, Les 4 Saisons de Vivaldi.

Elle joue également avec sa partenaire complice Elisabeth Joyé, claveciniste et organiste.

Parallèlement, pour faire suite à ses études pianistiques et toujours dans la recherche de l’authenticité d’une interprétation sur instruments d’époque, elle se passionne pour le pianoforte et joue dans plusieurs formations de chambre, allant de la sonate au quintette à vents.

Elle a été membre fondateur du Quatuor Ruggieri, actif de 2007 à 2015, quatuor à cordes spécialisé dans le répertoire classique et romantique sur instruments d’époque dont deux enregistrements discographiques dédiés à George Onslow (2012 sous le label agogique et 2015 sous le label Aparté) ont reçu l’accueil très favorable de la presse.

Les Heures du Jour, créé en 2016, est un ensemble spécialisé dans la transcription d’œuvres pour clavier et voix, travail qu’elle effectue avec passion et qui vient d’être vivement salué par les critiques lors de la sortie en février 2020 du CD Winterreise de Franz Schubert, sous le label Muso.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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